Le blog de bi-gay.erog.fr

IMG_6437B

 

IMG_6392B

 

C’est pas de l’over speed, mais presque. J’ai flashé sur un profil sympa (vincentgaymanch sur Nethomo.com, ou tigay2810 sur http://www.planetromeo.com/), des photos superbes, un dialogue pas très bavard au départ : “cc (coucou), ui (oui), pk (pourqoi) ?”) puis naturel et direct.

 

Le tchat, ça sert à ça : deviner un peu plus qui se cache derrière un profil, filtrer les mythos, débusquer les velléitaires et autres poseurs de lapin, découvrir la réalité au-delà du virtuel.

 

J’ai pu savoir qu’il n’était plus étudiant mais avait commencé à bosser, et galérait ; qu’il était gay et passif, et c’est comme ça ; qu’il s’assumait sans états d’âme.

 

Et que du reste, il cherchait “du sérieux” dans sa tranche d’âge (“accessoirement, je cherche l’amour”), mais pour le reste il acceptait parfois des rencontres occasionnelles…

 

IMG_6421B_2 Immense privilège de parler sans tourner autour du pot, avec un jeune droit dans ses baskets, sans l’ombre d’une perversité, sauf peut-être dans le regard des hommes mûrs attirés par sa jeunesse. Donc le mien… Par raison, je me suis donc contenté de regarder ses photos.

 

Alors il m’en a envoyé d’autres, elles avaient été prises par un  photographe professionnel.

 

On a de nouveau tchaté et il m’a piégé, ou plutôt je me suis piégé moi-même, gentiment, quand on a parlé des mythos qui ne viennent jamais. “Ba, tu viens kan ?”, m’a-t-il dit.

 

Aller tout au bord de la Manche, au bout de la Normandie, c’est quand même à plus de 300 km et, comme il m’a fait remarquer crûment, “ici y a rien que des trous du c… (et je censure la fin de sa phrase) alors qu’à Paris tu trouves tout ce que tu veux”.

 

P1070314_2 Au diable la raison ! J’ai cédé au défi et à la curiosité : ses photos étaient de 2008, qu’était-il devenu ? Quatre heures de route au maxi de la vitesse légale, et j’ai pu vérifier : c’était bien lui.

 

Plus affirmé que timide, plus musclé que sur les photos, mais aussi naturel, avec un parler normand et carré, plein d’ironie acide sur son environnement.

 

Une rencontre trop rapide, une rencontre si fugitive. Je dois nuancer : en fait c’est moi qui l’ai rencontré, car si nous avons parlé librement, on était chacun sur sa planète. Et c’est mieux comme ça. Chaque génération  reste à sa place…

 

Le tendre des premières photos s’était fait le cuir épais sous son blouson de cuir, sa peau était ferme est d’une blancheur de marbre, constellée de petites taches de rousseur, comme des milliers de petits soleils. Un peu Marlène Jobert ou Kelly Reilly, surtout ne pas lui dire ! Ces taches de rousseur, “je les déteste, je voudrais m’en débarrasser”, se défend-il. Heureusement, il ne pourra pas…

 

 

P1070308

 

Il est bien là, dans toute sa réalité et toute sa vitalité, mais sa tête est du côté de son prochain rendez-vous, pour “du sérieux”, plein d’espoir après une première expérience décevante. Et une grosse envie de fidélité, de stabilité sentimentale. Tous mes vœux, Vincent, tu le mérites !

 

Et franchement, quoi qu’il en dise, son port vaut le détour…

 

P1070316

Mer 23 mar 2011 2 commentaires
Je te remercie pour cet article fort elogieux.
vincent - le 23/03/2011 à 22h10
Pas élogieux - juste factuel: rare de rencontrer des mecs authentiques comme toi. Bonne route, Vincent !
Pierre - le 23/03/2011 à 22h18