Entre randonnée et naturisme, la randonue est une nouvelle forme de liberté, dont la seule limite est qu’elle se pratique dans la discrétion, avec l’intérêt d’une communion totale avec la nature la plus sauvage.
Loin des plages affolées où le naturisme n’est plus que du nudisme, la marche nue dans la nature est un plaisir d’autant plus facile à savourer qu’il demande un effort pour gagner les coins les plus reculés par des sentiers escarpés, entre roches aiguës et buissons piquants.
Le coin découvert l’année dernière, où je retourne chaque fois avec la même sensation de découverte, est la zone des calanques, immense domaine naturel entre le sud de Marseille et Cassis.
Avec ces calanques uniques, Morgiou et Sugiton sont les plus grandes, où l’on n’arrive que par la mer ou alors en marchant une heure ou deux par des chemins impossibles.
Partant du campus universitaire de Luminy que l’on gagne en autobus de Marseille (le 21 qui part de la Canebière), la foule des touristes suit la piste principale qui descend vers Sugiton.
Il faut au contraire, en quittant la foule, partir vers la droite avant le Belvédère, bifurquer vers Morgiou, par un petit sentier perdu que personne ne prend : ceux qui vont à Morgiou prennent une vraie route qui passe plus à l’ouest.
Une fois seul – ou entre adeptes de la randonue, il y en a une poignée dans le coin – aucun problème pour se mettre à l’aise, en plein vent, sur des à-pics fabuleux dominant la mer.
Il faut juste un peu d’attention pour ne pas se faire griffer par le maquis, qui n’est pas la bruyère caressante, ou pour ne pas se tordre les chevilles sur des éboulis ; la marche est lente mais la progression reste spectaculaire. Les paysages se suivent sans se répéter, au détour d’une falaise, en surplomb de la mer ou enserrés dans des collines étroites.
Un rhabillage sommaire en arrivant dans le petit port habité de Morgiou, pour découvrir, au-delà du port, de toutes petites criques aux plages de galets, dans une eau totalement transparente.
Comme partout ailleurs sur ce bout de côte accidenté, la mer est rafraichie par l’eau des sources qui coule en abondance.
On ne peut pas repartir vers Sugiton par le bord de mer, le sentier se termine très vite sur un à-pic.
Il faut remonter et soit contourner le Bélvédère côté mer, à une hauteur déjà respectable et avec des vues vertigineuses, soit remonter côté terre jusqu’à la ligne de crête.
C’est là qu’il faut avoir prévu une ou deux bouteilles d’eau car le soleil et le vent, avec la montée, dessèchent rapidement le promeneur solitaire et nu.
La redescente tranquille sur Sugiton, par la piste plus fréquentée, n’est est que plus appréciée et le bain final au-delà des Roches plates, malgré les panneaux d’interdiction justifiés par les chutes de pierres – on voit parfois des pans de falaise effondrés récemment, après de fortes pluies – est un plaisir unique et mérité.
Le « randonueur » peut s’y promener tranquillement car ici ce n’est plus une zone textile, et les naturistes suffisamment sportifs pour arriver jusqu’ici sont en même temps assez peu nombreux pour ne pas se gêner.
Dans un cadre d’une telle beauté, la nature reste intacte et c’est un privilège d’en profiter. Une expérience chaudement recommandée.
Mais à propos de chaudement, il ne s’agit pas ici d’une simple promenade, avec le relief escarpé des calanques.
C’est une vraie randonnée de quatre heures de marche, cinq avec les arrêts, et s’il ne faut rien d’autre comme équipement pour faire de la randonue, une bonne paire de chaussures de sport est le minimum absolument indispensable !
Janvier 2025 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||||||
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | ||||
13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | ||||
20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | ||||
27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ||||||
|
Derniers Commentaires