Mardi 28 juin 2 28 /06 /Juin 00:28

Entre randonnée et naturisme, la randonue est une nouvelle forme de liberté, dont la seule limite est qu’elle se pratique dans la discrétion, avec l’intérêt d’une communion totale avec la nature la plus sauvage.


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Loin des plages affolées où le naturisme n’est plus que du nudisme, la marche nue dans la nature est un plaisir d’autant plus facile à savourer qu’il demande un effort pour gagner les coins les plus reculés par des sentiers escarpés, entre roches aiguës et buissons piquants.


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Le coin découvert l’année dernière, où je retourne chaque fois avec la même sensation de découverte, est la zone des calanques, immense domaine naturel entre le sud de Marseille et Cassis.

 

 

 

 

Avec ces calanques uniques, Morgiou et Sugiton sont les plus grandes, où l’on n’arrive que par la mer ou alors en marchant une heure ou deux par des chemins impossibles.

 

 

 

 

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Partant du campus universitaire de Luminy que l’on gagne en autobus de Marseille (le 21 qui part de la Canebière), la foule des touristes suit la piste principale qui descend vers Sugiton.

 

 

Il faut au contraire, en quittant la foule, partir vers la droite avant le Belvédère, bifurquer vers Morgiou, par un petit sentier perdu que personne ne prend : ceux qui vont à Morgiou prennent une vraie route qui passe plus à l’ouest.

 

 

 



Une fois seul – ou entre adeptes de la randonue, il y en a une poignée dans le coin – aucun problème pour se mettre à l’aise, en plein vent, sur des à-pics fabuleux dominant la mer.

Il faut juste un peu d’attention pour ne pas se faire griffer par le maquis, qui n’est pas la bruyère caressante, ou pour ne pas se tordre les chevilles sur des éboulis ; la marche est lente mais la progression reste spectaculaire. Les paysages se suivent sans se répéter, au détour d’une falaise, en surplomb de la mer ou enserrés dans des collines étroites.

 

 

 

 

P1060247 Un rhabillage sommaire en arrivant dans le petit port habité de Morgiou, pour découvrir, au-delà du port, de toutes petites criques aux plages de galets, dans une eau totalement transparente.

Comme partout ailleurs sur ce bout de côte accidenté, la mer est rafraichie par l’eau des sources qui coule en abondance.

On ne peut pas repartir vers Sugiton par le bord de mer, le sentier se termine très vite sur un à-pic.

 

Il faut remonter et soit contourner le Bélvédère côté mer, à une hauteur déjà respectable et avec des vues vertigineuses, soit remonter côté terre jusqu’à la ligne de crête.

 

 

 

P1060239 C’est là qu’il faut avoir prévu une ou deux bouteilles d’eau car le soleil et le vent, avec la montée, dessèchent rapidement le promeneur solitaire et nu.

 

La redescente tranquille sur Sugiton, par la piste plus fréquentée, n’est est que plus appréciée et le bain final au-delà des Roches plates, malgré les panneaux d’interdiction justifiés par les chutes de pierres – on voit parfois des pans de falaise effondrés récemment, après de fortes pluies – est un plaisir unique et mérité.

 

 

  Le « randonueur » peut s’y promener tranquillement car ici ce n’est plus une zone textile, et les naturistes suffisamment sportifs pour arriver jusqu’ici sont en même temps assez peu nombreux pour ne pas se gêner.

 

 

Dans un cadre d’une telle beauté, la nature reste intacte et c’est un privilège d’en profiter. Une expérience chaudement recommandée.

 

Mais à propos de chaudement, il ne s’agit pas ici d’une simple promenade, avec le relief escarpé des calanques.

 

C’est une vraie randonnée de quatre heures de marche, cinq avec les arrêts, et s’il ne faut rien d’autre comme équipement pour faire de la randonue, une bonne paire de chaussures de sport est le minimum absolument indispensable !

Par bi-gay.erog.fr - Publié dans : Naturisme - Communauté : les blogs persos
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Mardi 14 juin 2 14 /06 /Juin 02:06

Je risque le tout pour tout, en révélant un grand secret, après des mois et des mois d’exploration dans ce monde alternatif et flou qui s’étend aux marges de l’hétérosexualité classique et conformiste : s’il existe, de façon parfaitement symétrique mais moins bien traitée car ses droits ne pas encore assez reconnus, une communauté homosexuelle homogène et structurée, en réalité le passage n’est pas aussi étroit qu’il y paraît, et les Bisexuels qui se sentent à l’aise dans les deux communautés – ou dans aucune de façon exclusive, au choix – y sont innombrables.

 

Pas besoin d’être sociologue, médecin ou psychanalyste pour faire une constatation très simple : nombre de ceux qui fréquentent certains sites homos (je me garderai bien de généraliser, n’en connaissant que quelques-uns -  sont mariés, d’où leur exigence de discrétion... Ils ne le reconnaissent pas systématiquement, preuve que la chose n’est pas évidente, ou en tous cas pas acceptée autour d’eux.

 

Il faut être en confiance pour le découvrir. Pour certains, c’est l’échec d’une relation avec une femme qui les amène à “changer de camp”. Pour d’autres, c’est le plaisir de la découverte, la plongée dans l’inconnu, sans que cela implique qu’ils renoncent aux charmes féminins, j’en ai rencontré aussi. Il y en a même qui pratiquent les sites homo en couple mixte, pour réaliser une forme plus imaginative de l’échangisme classique. Et il est rare mais finalement pas exceptionnel de découvrir, au milieu de nombreux travestis (je ne parle pas des trans, mais des trav, très nombreux) de découvrir un profil de femme qui vient elle aussi explorer un milieu différent.

 

Au-delà de l’étonnement, cette découverte a quelque chose de réconfortant. D’un côté, elle prouve qu’en Europe, et en France en particulier, le puritanisme moralisateur anglo-saxon n’est pas arrivé à tuer toute imagination dans la recherche du plaisir sexuel, ou dans l’apprentissage des formes les plus variées d’amitié. De l’autre, elle apporte un élément rassurant à ceux qui, se découvrant une ouverture ou une attraction homosexuelle, s’interdisent de franchir le pas par peur de subir une transformation irréversible, car des générations de pseudo-scientifiques réactionnaires qualifiant l’homosexualité de déviance ont laissé des séquelles.

 

Je ne souhaite choquer personne ici. Juste suggérer que la normalité n’a pas de camp et que, c’est tout aussi important pour les jeunes, les orientations personnelles n’ont rien d’irréversible non plus. Suggérer que la liberté de chacun passe aussi par la réalisation de ses rêves et de ses aventures, à la condition de ne pas porter atteinte à la liberté d’autrui. La bisexualité comme projet de société ? Evidemment non, mais, à la marge, comme un indispensable facteur de rapprochement des contraires… 

Par bi-gay.erog.fr - Publié dans : Société - Communauté : les blogs persos
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Mercredi 23 mars 3 23 /03 /Mars 22:00

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C’est pas de l’over speed, mais presque. J’ai flashé sur un profil sympa (vincentgaymanch sur Nethomo.com, ou tigay2810 sur http://www.planetromeo.com/), des photos superbes, un dialogue pas très bavard au départ : “cc (coucou), ui (oui), pk (pourqoi) ?”) puis naturel et direct.

 

Le tchat, ça sert à ça : deviner un peu plus qui se cache derrière un profil, filtrer les mythos, débusquer les velléitaires et autres poseurs de lapin, découvrir la réalité au-delà du virtuel.

 

J’ai pu savoir qu’il n’était plus étudiant mais avait commencé à bosser, et galérait ; qu’il était gay et passif, et c’est comme ça ; qu’il s’assumait sans états d’âme.

 

Et que du reste, il cherchait “du sérieux” dans sa tranche d’âge (“accessoirement, je cherche l’amour”), mais pour le reste il acceptait parfois des rencontres occasionnelles…

 

IMG_6421B_2 Immense privilège de parler sans tourner autour du pot, avec un jeune droit dans ses baskets, sans l’ombre d’une perversité, sauf peut-être dans le regard des hommes mûrs attirés par sa jeunesse. Donc le mien… Par raison, je me suis donc contenté de regarder ses photos.

 

Alors il m’en a envoyé d’autres, elles avaient été prises par un  photographe professionnel.

 

On a de nouveau tchaté et il m’a piégé, ou plutôt je me suis piégé moi-même, gentiment, quand on a parlé des mythos qui ne viennent jamais. “Ba, tu viens kan ?”, m’a-t-il dit.

 

Aller tout au bord de la Manche, au bout de la Normandie, c’est quand même à plus de 300 km et, comme il m’a fait remarquer crûment, “ici y a rien que des trous du c… (et je censure la fin de sa phrase) alors qu’à Paris tu trouves tout ce que tu veux”.

 

P1070314_2 Au diable la raison ! J’ai cédé au défi et à la curiosité : ses photos étaient de 2008, qu’était-il devenu ? Quatre heures de route au maxi de la vitesse légale, et j’ai pu vérifier : c’était bien lui.

 

Plus affirmé que timide, plus musclé que sur les photos, mais aussi naturel, avec un parler normand et carré, plein d’ironie acide sur son environnement.

 

Une rencontre trop rapide, une rencontre si fugitive. Je dois nuancer : en fait c’est moi qui l’ai rencontré, car si nous avons parlé librement, on était chacun sur sa planète. Et c’est mieux comme ça. Chaque génération  reste à sa place…

 

Le tendre des premières photos s’était fait le cuir épais sous son blouson de cuir, sa peau était ferme est d’une blancheur de marbre, constellée de petites taches de rousseur, comme des milliers de petits soleils. Un peu Marlène Jobert ou Kelly Reilly, surtout ne pas lui dire ! Ces taches de rousseur, “je les déteste, je voudrais m’en débarrasser”, se défend-il. Heureusement, il ne pourra pas…

 

 

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Il est bien là, dans toute sa réalité et toute sa vitalité, mais sa tête est du côté de son prochain rendez-vous, pour “du sérieux”, plein d’espoir après une première expérience décevante. Et une grosse envie de fidélité, de stabilité sentimentale. Tous mes vœux, Vincent, tu le mérites !

 

Et franchement, quoi qu’il en dise, son port vaut le détour…

 

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Samedi 12 février 6 12 /02 /Fév 10:19

C’est une note de lecture glanée sur Têtu qui a attiré ma curiosité : Ernesto, d’Umberto Saba, l’histoire d’un adolescent de Trieste, « qui avait seize ans en 1898 » et découvre les tourments du sexe et les fulgurances de l’amour à travers des rencontres fortuites ou forcées : d’abord l’initiateur, un manœuvre trentenaire, puis l’émancipatrice, une prostituée, enfin l’amour ébloui, un adolescent plus jeune que lui, au sourire d’ange et aux longs cheveux bouclés d’un blond forcément vénitien.

 

Ernesto J’ai retrouvé une édition originale, merci chapitre.com, et me suis plongé dans ce livre jauni, une 2e édition chez Einaudi de 1976 (la 1ère n’est sortie qu’en 1975), avec l’excitation d’un explorateur dans la forêt vierge : j'ai découvert Trieste au fond de l’Adriatique, encore autrichienne, avec sa lumière jaune tamisée par la brume ; un milieu modeste, un peu conformiste, un peu étriqué.

 

Ernesto, garçon de bureau dans une petite boutique, est plein d’idées généreuses et se croit socialiste, par rébellion contre son oncle et tuteur. Il lit le journal des travailleurs, « Il Lavoratore » (dans lequel Umberto Saba/ Umberto Poli écrira plus tard), se sent solidaire des humbles, des ouvriers, et se prend de sympathie pour le manœuvre sous-payé qui vient décharger les sacs de farine. Celui-ci, un jeune costaud et un peu fruste, est un solitaire, attiré par les garçons et par Ernesto en particulier.

Immagine mostra. Umberto Saba. La poesia di una vita

 

Un hasard suscité, une attirance réciproque, les encouragements de l’adolescent en mal d’amour familial et en quête d’aventure, vont révéler l’un à l’autre, de façon crue mais sans violence. L’adolescent se laisse convaincre puis, après la révolte consommée comme un geste social, prend de la distance et culpabilise, au point d’aller jeter sa gourme chez une prostituée…

 

L’histoire n’est pas résumable, elle se goûte au fil d’un récit sensible, visiblement vécu et raconté par un adolescent en dialecte triestin. Raison pour laquelle le roman est « impubliable », écrira son auteur en 1953, « non pas à cause du fond ou des faits mais à cause de l’écriture ». La littérature italienne est encore très littéraire, le dialecte n’y fera irruption qu’à travers les grands écrivains siciliens, de Sciascia à Camilleri. En réalité, la liberté de ton de l’auteur sur les amours adolescentes n’est pas dissoluble dans le conformisme catholique italien, il le sait bien… 

 

Le mélange d’italien classique et de dialecte – le héros passe de l’un à l’autre en fonction des situations et de ses interlocuteurs – renforce le climat, les clivages sociaux, les ambiances de cette Trieste où se croisent alors les cultures italienne, autrichienne et allemande et les mouvements d’idées les plus opposés, avec cette affirmation répétée de l’adolescent : « si Garibaldi vivait encore il serait socialiste ».

 

Rien ne sonne faux dans ses relations avec son employeur, avec son amant d’un moment, avec sa mère omniprésente et où pèse aussi, en permanence, l’absence du père. L’écriture est celle d’un adolescent déluré mais naïf, découvrant la vie avec les yeux du poète – le poète qu’est l’auteur confessant sa jeunesse.

 

Saba Confession est le mot, puisque ce roman inachevé, ou hâtivement conclu par le poète malade et hospitalisé, est une révélation qu’il fait à ses amis et à sa femme Carolina, sa muse Lina, dans une lettre du 30 mai 1953 – l’édition italienne inclut la correspondance de l’écrivain avec ses proches. C’est le récit d’un amour secret dont, lui écrit-il, « je pense qu’il t’amusera ».

 

Il lui en révèle le premier chapitre, la trame, le fil, et avoue : « c’est comme si en moi une digue avait rompu, tout afflue spontanément ». A un ami, il confie : « c’est une révolution, non politique, qui survient comme il plaisait à Nietzsche, sur les ailes d’une colombe ». Et sa rébellion permanente, sans être teintée d’idéologie, reste marquée à gauche – écrivain juif, il est  marqué par le fascisme : les passions « sont faites de larmes et de sang, et d’autre chose encore ; le cœur bat à gauche ».

 

Malade, épuisé, incertain sur l’issue de son roman, Umberto Saba, qui meurt en 1957, raconte encore qu’il aurait voulu terminer son ouvrage « à Rome, à la clinique, où je l’ai commencé, dans une crise de maternité : un poème est une érection, un roman est un enfantement… »

 

Immagine mostra. Umberto Saba. La poesia di una vita Outre les encouragements d’Elsa Morante et Carlo Levi, auxquels il lira des passages, c’est à sa fille Linuccia qu’il devra de terminer, même s’il l’aurait voulu plus long, son manifeste romantique. Il s’arrête au 5e chapitre écourté, lui-même épuisé, annonçant à un ami : « j’ai suspendu Ernesto ».

 

Et c’est tant mieux parce qu’il voulait déjà raconter l’évolution des deux garçons, tombant amoureux de la même fille, puis se mariant comme c’est réellement arrivé. Les héros romantiques seraient morts en devenant des hommes ordinaires, Saba dépouillera même son texte de toute connotation trop autobiographique pour le rendre plus idéalisé.

 

C’est pour faire revivre ce garçon idéal, l’adolescent fiévreux, que le poète consume ses dernières forces, fidèle à l’amour universel et transmettant ce testament d’amour à sa fille. Et c’est Linuccia, à laquelle il demande le secret le plus absolu sur cette gestation, qui portera le projet à son terme et se battra pour le faire publier, presque vingt ans après la mort du poète.

Par bi-gay.erog.fr - Publié dans : Lu pour vous - Communauté : les blogs persos
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Mercredi 9 février 3 09 /02 /Fév 00:02

Ce qu’il y a de bien, sur les chats, c’est qu’on y trouve de tout, le meilleur (rarement) comme le pire (pas trop souvent) et beaucoup d’imaginaire. Sur Nethomo, que je fréquente à mes heures de sommeil perdues, chacun coche des cases en fonction de ce qu’il est (actif, passif, gay, bi…) et de ce qu’il recherche, pour se décrire derrière son anonymat.

 

En bonne logique, si l’on utilise le moteur de recherche, on doit tomber sur son symétrique pour que ça marche, le donneur universel étant, pour comparer avec les groupes sanguins, le recto-verso. Evidemment, ceux qui ne cochent aucune case et ne mettent pas de photo sont déçus qu’on ait du mal à lier conversation.

 

Intervient alors le magique “dispo cam ?”. Pas si magique que ça, en fait, et surtout trop intrusif : si l’anonyme curieux envoie une “demande cam”, trop souvent il oublie, ou plutôt il omet, d’allumer la sienne – pas très élégant, et ça tourne court. Et s’il accepte, ça se termine sur MSN en plaisir partagé mais néanmoins solitaire, à déconseiller aux vrais romantiques.

 

Un soir, un camarade chatteur m’a expliqué : “viens plutôt sur Yahoo, on peut faire du multi-cam”. Je me demandais vers quel genre de multiculturel il voulait m’attirer mais j’ai eu envie de voir, par curiosité – et je n’ai pas été déçu : j’ai découvert une douzaine de petits écrans alignés avec des mecs en train de s’astiquer en gros plan, genre rayon charcuterie chez Auchan, et encore pas hallal ni kasher. A ne pas renouveler car, comme on dit, trop de sexe(s) tue le sexe !

 

Sans doute l’indélicatesse est-elle fréquente puisqu’on lit de plus en plus, dans les fiches de présentation : “sans photo pas de réponse”; “pas de plan cam” ; “mythos s’abstenir” ; “ni jeunes, ni vieux, ni pervers” ; “pas plus de cinquante kilomètres”. Remarques souvent assorties de panneaux de sens interdit, à se demander si tous ces déçus de la vie ou du chat ont aussi un sifflet à roulette pour verbaliser les contrevenants.

 

Malgré tout, je serais faux-cul de rejeter en bloc ces chats. J’y ai fait des rencontres superbes, avec des garçons qui avaient quel chose à raconter, des plaisanteries à échanger, un peu d’émotion à offrir, des exigences gentiment délirantes. Je ne trahirai aucun pseudo, mais j’ai même gravement flashé sur un jeune homme à la fois mignon de sa personne et touchant dans son discours, mélange de soumission forcenée et de provocation outrée. Conscient de ses charmes, il se laisse aller aux confessions les plus intimes et les plus spontanées, jouant à cache-cache avec des photos qu’il fait apparaître et disparaître aussitôt.

 

Je me suis piégé en tombant amoureux, un amour d’autant plus violent qu’il était impossible et virtuel, puisque nous ne sous sommes jamais rencontrés. Et de toutes façons j’avais fait une grave erreur en confondant Nethomo et Meetic. Bêtement malheureux, je me suis forcé à prendre mes distances et à me détacher, pas évident quand on conserve une âme romantique. D’autant que l’intéressé se plaint sur sa fiche de ne faire que des rencontres d’un soir et de ne pas être un objet de consommation.

 

J’ai heureusement concrétisé des rencontres réelles, différentes et moins idéales, mais sans doute beaucoup plus authentiques avec d’heureuses surprises. Entre deux chats il y a les entrechats : la réalité est parfois plus épanouissante que le rêve qui consume. Steph, message personnel, je suis guéri et te laisse tranquille… mais je reste tel le peintre fasciné par le modèle, il faudra bien un jour que tu me laisses faire ton portrait !

 

Le virtuel est la force et la faille de ces sites. Beaucoup viennent y rêver et se projeter, mais la réalité est d’autant plus difficile à saisir quand on se réfugie dans les rêves, au risque non seulement de se piéger soi-même mais de piéger les autres. C’est ce qui m’est arrivé une autre fois, et je n’avais pas fait attention à l’horoscope chinois : c’était l’année du lapin qui commençait, j’aurais dû me méfier. Pourtant, tout avait bien commencé. Un étudiant dans la vingtaine, sans photo explicite sauf une vue en contre-plongée sur ses joues arrières, cachant mal un sourire vertical.

 

Un message plus clair, “cherche homme de préférence mûr pour m'initier au plaisir entre hommes,
pas trop d'expérience mais apprend vite :) tout ça dans la bonne humeur et la discrétion…” Des annonces comme ça, en forme de clin d’œil, il s’en rencontre un certain nombre. On n’y croit pas plus, mais cet étudiant m’a agressé d’un “coup de cœur”, d’où ma découverte de sa fiche, et il a insisté en m’appelant pour un chat.

 

Il voulait absolument une rencontre rapide, mais dans un endroit discret, dans un quartier discret, refusant même de prendre un verre dans un bar pour faire connaissance. Après deux soirs de dialogue, il m’a convaincu d’aller l’attendre le troisième soir dans un hôtel, m’a donné une heure, et… n’est jamais venu. Quand je lui ai envoyé un message interrogatif, il s’est contenté d’un “perdu mon portable”. C’était sans doute mieux comme ça, et j’ai appris à être plus attentif. Adieu, lapin, adieu amants virtuels !

Par bi-gay.erog.fr - Publié dans : Rencontres - Communauté : les blogs persos
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