Samedi 5 février 6 05 /02 /Fév 15:25

!CDNchr!CGk~$(KGrHqF,!k8Ez t1BmuzBNNyM3IhSQ~~0_12 Il m’a fallu quinze ans pour le comprendre, en relisant ce livre très beau et inclassable de Bernard Sichère : “La gloire du traître”, paru en 1986, est une biographie romancée de Sir Anthony Blunt le quatrième du “quartette de Cambridge, le groupe fameux de ces étudiants ayant fait le choix du communise contre l’Europe nazie des années trente, avec Kim Philby, Donald Maclean et Guy Burgess.

 

0020873 Sur la photo (©TopFoto.co.uk) ci-contre à droite, on reconnaît en haut à gauche Blunt, à droite Mclean, en bas à gauche Philby, à droite Burgess. Le quartette comprenait en réalité un cinquième membre, resté clandestin lorsque les quatre autres avaient été démasqués dans les années 1969, John Cairncross. Ce dernier est resté insoupçonné jusqu’en 1991, avec sa dénonciation par un transfuge soviétique.

 

 

Quant je l’avais lu, je l’avais pris comme un roman d’espionnage et m’intéressais à cette époque trouble où les plus grands esprits firent le choix du camp de la liberté au moment de la guerre d’Espagne, comme Malraux et Hemingway. Certains alors avaient été plus loin que d’autres dans leur engagement en devenant des agents du KGB, jusqu’à être découverts quarante ans plus tard…

 

BluntAnthony Cette histoire est la trame du roman, mais elle n’en est pas la clé. La joyeuse bande des étudiants tenus par un serment secret, mais dévorant la vie, allait avoir un parcours atypique dans la dissimulation, tout en ayant une vie affective très riche, certains étant des hommes à femmes, d’autres des hommes à hommes.

 

Francis Blake, très vite spécialisé en histoire de l’art, allait devenir un spécialiste puis une sommité de son secteur, jusqu’à être anobli par la reine. L’auteur évoque de façon infiniment réaliste ses découvertes, les peintres italiens, le Caravage, le clair-obscur, Georges de eLa Tour…

 

Superbes pages d’analyses sensibles de tableaux célèbres comm “le Tricheur à l’as de carreau’ (ci-dessous) et “le Joueur de dés” de La Tour. Qu’un homme d’une grande sensibilité artistique soit sensible à l’esthétisme des jeunes garçons faisait partie d’un cliché dans lequel j’étais tombé sans faire attention, me disant que c’était une concession de l’auteur à la mode où à la facilité, s’agissant de décrire un artiste.

 

 

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Je suis retombé dessus par hasard, ou par curiosité tardive. Et j’ai trouvé la clé. Ce n’est pas un hasard si Bernard Sichère, écrivain sensible et philosophe, a franchi un arc de cercle politique allant du maoïsme aux idées catholiques en passant par Lacan, et la diversité de ses ouvrages révèle une grande originalité de sa pensée. Il fallait  un ex-Mao pour comprendre et décrire l’itinéraire intellectuel allant de l’antifascisme romantique à la dure et cynique discipline du KGB, une machine dans laquelle le quartette de Cambridge, sans se renier, laissera quand même toutes ses illusions.

 

Aujourd’hui que la guerre froide est officiellement terminée et le communisme enterré, reste très fortement le thème universel de la révolte contre l’ordre social, contre le désordre établi. Et la révolte des jeunes Tunisiens ou des jeunes Egyptiens contre des régimes dictatoriaux les privant de toute perspective d’avenir relève de la même émotion que celles des jeunes Européens des années 1930 face à la montée du nazisme.

 

Eton-College-boys-006 Le récit des premières amours du jeune Francis est la clé de cette révolte d’alors. Collégien, il se découvre amoureux du jeune jardinier qui travaille chez ses parents, et derrière cet amour qui lui fait peur, l’attirance de la révolte : “nous rebeller à l’intérieur de l’ordre qu’on nous imposait était une chose, en franchir les limites était une autre (…) En allant vers lui, je transgressais les lois de notre société et ma jouissance était à la mesure de cette transgression”.

 

Toute sa vie, désormais, va s’enchaîner dans cette spirale qui même la révolte et la transgression, cachées derrière la dissimulation. “Les vrais rebelles, tu sais, doivent apprendre à dissimuler”. Avec une liberté conquise sur le conditionnement social des mœurs, et quelques très belles affirmations : “la perversion, Francis, est une qualification problématique, à moins d’y englober toute l’espèce. Si je me souviens bien, il existe une petite phrase anodine du grand Freud qui déclare que, si nous appelons pervers ce qui est inutile à la procréation, tout préliminaire doit être considéré comme pervers, à commencer par le baiser”.

 

Bien sûr, ayant eu il y a quinze ans une première lecture trop restrictive, je ne vais pas commettre la même erreur en ramenant la révolte d’un adolescent trop sensible à l’affirmation de son homosexualité. Ce serait un contresens d’autant plus grave que Philby, le premier d’entre ces maîtres espions, était un coureur de jupons invétéré. Mais cette dimension fait partie du tout, et n’en est pas la moins importante. Au terme de sa vie d’homme caché, le personnage du roman – qui ressemble au vrai Blunt, sauf qu’il se suicide alors que le vrai personnage mourra d’une crise cardiaque, emporté par le scandale – retrouve ses premières amours, Rome et son soleil, l‘art, un jeune garçon à la fois dernier amant et archange du destin.

 

Le reste, les idées, s’il refuse de remettre ses choix de jeunesse en cause, il n’a pas de mots assez désabusés pur en parler : “Il est un monde ailleurs. Nous avons cru que ce monde existait quelque part, et qu’il s’appelait le communisme. Mais Coriolan se trompe, Jonathan, ce qu’il cherche ne se trouve nulle part, seulement en lui”. En anglais, dissimulation ou désinfomation peuvent se dire en termes militaires “deception”. La déception est ce qui emportera ces maîtres en dissimulation. Blunt avait fait une confession secrète au MI5 en 1964, mais son nom fut livré au public en 1979 et il fit alors l’objet d’une violente campagne homophobe, à laquelle il ne survivra pas.

 

La gloire du traître, Denoël 1986. Un superbe roman, qu’on peut trouver encore sur Internet (chapitre.com, priceminister.com, etc) pour 6 à 8 euros.

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Jeudi 3 février 4 03 /02 /Fév 07:50

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Souvent, un dialogue sur un site ne débouche sur rien. On ne voit pas la queue du “chat”. Parfois, plus rarement, il débouche sur une bonne surprise. Ces moments rares se gardent sans être partagés, mais on peut les évoquer sans troubler aucune intimité.

 

Il était un passif mur sympa, m’avait envoyé un message sympa. On avait commencé à chatter dans le genre banal :  “salut – salut - tu as des photos sympa – merci... toi aussi …” Puis on avait été au plus direct : c’est quoi tes plans ? – plan suce leche sodo exib – moi idem mais nu, pas porté sur sous-vêts – moi string ou jock – et ton plan hard ? – me faire sodo ou goder - tu as des godes ? – bien sûr – tu reçois ? – bien sûr – envie qu'on se voie ? – pk pas...”

 

A ce stade, on se fait plaisir à tenir des propos canailles, sans risque, on est invisible l’un à l’autre. On ne sait pas encore ce qui est vrai dans ce qu’on se dit, mais on s’amuse à se deviner, à sonder l’autre en essayant de ne pas le froisser. Les dialogues trop hard se terminent souvent en queue de poisson, ou par ennui. On a continué, à peu près dans le genre :

“Tu viens souvent sur le site... – ces derniers temps, oui – en manque ? – oui quand je vois le "catalogue", certainement – et toi ? – pas vraiment... je viens de faire un plan cam... – c’est ce qui marche le mieux ici. Plus que le réel  - oui c vrai... – tu craques sur des minets adorables et tu te retrouves à faire des cams avec des mecs de ton âge... – vrai mais suis pas intéressé par les minets – pensais pas l’être, mais je vois passer des profils saisissants, et y en a qui t’appellent - sûr, il y en a de vraiment craquants…”

 

Nous avons repris le dialogue, deux fois. Envie d’en savoir plus, connivence puis sympathie. Plaisanteries sur les godes, je lui ai fait part de mon inexpérience, il m’a offert des cours particuliers. On peut discuter légèrement de tout, sans se laisser piéger par la vulgarité. J’ai apprécié son humour.

 

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Un soir j’étais libre, lui aussi, j’ai été le voir. Le réel est toujours distant du virtuel, la réalité ne correspond jamais à la photo, l’appréhension du décalage, toujours. J’ai trouvé un type vrai. Tranquille, gentil, pas différent de ce qu’il disait être, délicieusement passif mais sans être inactif. Il m’a montré son coffre, sa boîte à jouets, ses “aides pédagogiques”. On a essayé, on a rigolé. Sans exclure fougue et tendresse ensuite. L’accent du sud, un rayon de soleil, tout en douceur et en gentillesse, il s’est livré sans détours, authentique de bout en bout.

 

Parfois ça vaut la peine de jouer au “chat” ! 

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Lundi 31 janvier 1 31 /01 /Jan 22:08

dadt La mise en œuvre de la réforme abolissant le système du DADT (“don’t ask don’t tell” – “ne pas en parler ne pas demander”), qui contraignait les homosexuels à rester clandestins dans les armées américaines sous peine d’expulsion, est une chose complexe et qui demandera du temps, ont expliqué sérieusement  de hauts responsables du Pentagone.

 

Parmi les innombrables détails à régler, le Pentagone précise qu’il ne sera pas question d’avoir “ni des logements séparés ni des salles de bains séparées” pour les hétérosexuels  et les homosexuels (straight and gays). Les armées ont déjà payé assez cher, ne précise-t-on pas dans l’administration de la défense américaine, le fait d’avoir des équipements séparés quand on a commencé à féminiser les armées…

 

rel2 Cette affaire qui a suscité une violente polémique aux Etats-Unis, l’abolition d’un traitement spécial pour les lesbiennes et les gays, a nécessité l’intervention du président Barak Obama lui-même pour que le DADT soit aboli. La balle est aujourd’hui dans le camps des commandants des quatre armées (US Army, US Navy, US Air Force, US Marine Corps) qui doivent présenter début février un plan d’application pour toutes les unités, prévoyant des séances de formation, des présentations Power-Point et des vidéos pour sensibiliser l’ensemble de la communauté militaire américaine.

 

Résultat, il faudra encore du temps pour que le chef d’état-major des armées le général Mike Mullen puisse “certifier” que les forces sont prêtes à cette révolution dans leur culture macho. Une fois qu’il l’aura fait, il suffira de soixante jours pour que le DADT soit définitivement abandonné, vraisemblablement vers la fin de cette année.

 

dadt-gay Cette mesure n’est pas rétroactive, et le Pentagone précise bien que les gays et lesbiennes déjà chassés de l’armée après la découverte de leurs inclinations sexuelles ne toucheront pas d’indemnités.

 

En revanche, il n’y a plus eu d’exclusion des armées pour homosexualité depuis octobre dernier, mais aucune garantie n’a été formellement donnée que d’autres n’interviendront pas avant l’entrée en vigueur du nouveau système : les associations de défense des droits des homosexuels ont saisi le président Obama pour qu’il interdise toute sanction jusqu’à l’adoption du nouveau régime.

 

 

nm_general_james_amos_101111_main Le corps des Marines, souvent mentionné comme étant particulièrement homophobe, a diffusé une vidéo dans laquelle le commandant du corps, le général James Amos, et le Sergeant Major du Corps, Carlton Kent, ont déclaré leur confiance que l’ensemble des Marines américains “continuera à traiter chacun avec respect”.

 

Une précision importante, et même un sacré revirement, puisque le général Amos avait fait campagne contre l’abolition du DADT car il estimait que tolérer l’homosexualité dans les rangs des Marines pouvait causer “des distractions”, risquant de mettre des vies en danger…

Par bi-gay.erog.fr - Publié dans : Société
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Dimanche 30 janvier 7 30 /01 /Jan 22:38

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Le film “Le secret de Brokeback Moutnain” a déjà eu le temps de mûrir, sorti pour la première fois en 2004 – le temps d’arriver dans les DVD soldés (10 € à la FNAC), une aubaine, l’occasion de le découvrir ou de le redécouvrir. L’histoire non politiquement correcte, au moins dans les collines du Wyoming, de deux cow-boys qui se découvrent une passion violente, qui va les marquer pour toujours. A vrai dire, il a choqué en Europe aussi puisque deux scènes ont d’abord été censurées en Italie, ce qui ne l’a pas empêché de remporter le Lion d'Or lors de la 62e Mostra de Venise, en 2005.

 

600full-brokeback-mountain-photo Salué comme un chef d’œuvre du réalisateur taïwanais Ang Lee, auquel on doit aussi “Tigres et Dragons”,  ce film est en réalité dérangeant pour d’autres raisons. Aussi imprévisible que la vraie vie, aussi difficile à maîtriser que le sont les deux destins, on rage de voir que les deux jeunes gens devenus adultes, et même mariés, sont empêtrés dans la réalité sociale et ne parviendront pas à se réaliser pleinement, alors même que leur secret finit par être largement éventé.

 

Peut-être est-ce là la marque du chef d’œuvre : pas de “happy ending” à l’américaine, pas de héros positifs qui réussissent à infléchir leur destin vers une issue commune, mais deux errances malheureuses, tellement conformes à la vraie vie.

 

Ennis Del Mar, Heath Ledger (en haut à gauche), est un jeune vacher plus vrai que nature, avec un parler entre les dents rugueux et à peine compréhensible, sauf pour les natifs du Middle West. Accrochez-vous aux sous-titres. Jack Twist, Jake Gyllenhaal (en haut à droite), le plus déluré, le plus aimant, le plus impatient, qui se heurte à l’inertie mortifère non pas d’un individu mais d’une société, d’un pays, d’un paysage.

 

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  Leur “rencontre” est naturelle, spontanée, et survient lors d’un alpage partagé comme bergers saisonniers au cœur de la nature, au milieu des moutons, des grizzlys, des chevaux et des fantastiques montagnes du Wyoming dont la Brokeback Mountain. Seule la lune sera le témoin de leur fusion initiale.

 

Après le retour des troupeaux dans la plaine, la vie les sépare, ils se marient, font des enfants, sans s’avouer qu’ils gardent en eux le souvenir d’une rencontre fugace mais éternelle. Retrouvailles maladroites mais fortes, puis régulières mais lointaines dans une vie de routine. Pas par hasard, ils se réfugient chaque fois au cœur de la nature, entre lacs et forêts, pour fraterniser et défoncer le mythe du cow- secret-de-brokeback-mountain-2005-05-g boy macho incarné par John Wayne.

 

 

Il faut quand même être bon public et entrer dans la peau des deux acteurs pour les comprendre et les suivre dans leur périple incertain, sur vingt ans de vies séparées. Les épouses sont malmenées, pas par eux mais par l’histoire, pour ne pas dire que les femmes sont ici présentées de façon un peu caricaturale, sauf à la fin la mère de Jack. Mais on pardonnera le réalisateur, parti sur une autre démonstration. heath-ledger-brokeback

 

 

Car c'est pour une fois une histoire d’hommes, avec des silences à la place des dialogues, un langage du corps, des soupirs et des expressions plus souvent tragiques qu’heureuses, coincés comme le sont ces deux personnages au bonheur inassouvi.

 

On ne raconte pas le dénouement d’un film et je ne raconterai donc pas l’histoire. Mais le destin a rattrapé les deux acteurs puisque la mort a cueilli non pas Jack, mais l’acteur australien qui joue Ennis, le très prometteur Heath Ledger, retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel à New York en 2008. Aucun rapport, mais le fait de savoir que ce rôle aura été l’un des derniers de Ledger (il jouera encore les rôles de Bob Dylan et Batman) donne au film une dimension presque épique : il restera pour toujours Ennis Del Mar, le cow-boy inconsolé… 

Par bi-gay.erog.fr - Publié dans : Films
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Dimanche 30 janvier 7 30 /01 /Jan 15:25

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Le naturisme est-il asexué ? J’aime beaucoup ce débat, inépuisable sur les sites, blogs et forums naturistes. D’un côté les tenants du naturisme encarté, familial et parqué, tendance euro-nordique et non exempte d’un certain conformisme, voire d’un certain puritanisme. De l’autre les libertaires, partisans de la liberté dans la nature sous la seule réserve de ne pas heurter les autres.

 

  Le débat traditionnel était plutôt entre nudistes et textiles, avec heureusement une évolution générale, au moins en France, vers une tolérance réciproque. Si les gens se choquent moins de voir certains quitter leur maillot en bout de plage publique, en revanche il y a encore des naturistes qui s’offusquent s’ils voient un maillot ou un tricot de corps dans une zone estampillée “naturiste”. Laissons-leur cette intransigeance qui est elle-même révélatrice d’une rigidité à la limite du sectaire.

 

Le débat plus intéressant est celui qui s’est reporté sur la dimension sexuelle ou non du naturisme – avec de véritables polémiques sur ce que sont devenues certaines zones balnéaires comme au Cap d’Agde, ou certains endroits reconvertis en “bésodromes” attirent exhibitionnistes et voyeurs pour des spectacles propres à choquer les moins prudes. Le débat a été rude et dure encore sur blognaturiste.com, par exemple. il est certain que ces excès desservent grandement le développement serein – et autorisé – du nudisme public.

 

Marcheur_Sugiton_06 Au-delà des excès, la question est de savoir si montrer son sexe relève de l’exhibitionnisme (que la loi poursuit) ou si le sexe fait partie du corps le plus naturellement du monde. Avec deux questions immédiates : comment fait-on pour traverser une plage à poil en s’interdisant de bander ? Et les couples non hétérosexuels sont-ils une atteinte aux bonnes mœurs ou une chose naturelle ?

 

Pour la première question, ceux qui vivent à la campagne ou même les citadins qui ont visité un zoo dans leur vie savent que la nature n’est pas prude, au contraire. Les animaux ne pensent qu’à ça, manifestement, et ne sont pas regardants sur le sexe de leur partenaire. De plus,  l’examen du corps des autres participe à l’éducation : quel est l’adolescent qui n’a pas découvert son corps en regardant celui des autres sur la plage ?

 

Marcheur_Sugiton_09 La longue pratique du naturisme sauvage m’a quand même appris que la vraie liberté n’est pas de se déshabiller dans une foule avec un maximum d’inhibitions spontanées ou forcées, mais de parcourir la nature en toute et libre nudité pour en goûter la sensualité, celle du soleil, du vent, de la mer, des arbustes, même de la pluie.

 

Un plaisir que partagent parfois ceux qui se retrouvent dans des endroits discrets sinon secrets, comme certaines calanques entre Marseille et Cassis. D’autres vont plus loin, il me reste à le découvrir, en pratiquant en petits groupes ce qu’on appelle la “randonue”, terme explicite et sport parfaitement naturel au milieu des paysages les plus sauvages.

 

 

Dernière remarque sur la naturisme sauvage. Il n’est pas seulement le plus proche de la nature, loin des campings organisés. Il est aussi l’occasion de rencontres du troisième type, entre gens libres et loin des mateurs. Pas besoin de faire un dessin, dans certains cas aucune inhibition ne vient retenir l’aiguille du potentiomètre... Et aucun témoin ne vient troubler de parfois bien  joyeuses fraternisations.

 

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Par bi-gay.erog.fr - Publié dans : Naturisme
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