La mise en œuvre de la réforme abolissant le système du DADT (“don’t ask don’t tell” – “ne pas en parler ne pas demander”), qui contraignait les homosexuels à rester clandestins dans les armées américaines sous peine d’expulsion, est une chose complexe et qui demandera du temps, ont expliqué sérieusement de hauts responsables du Pentagone.
Parmi les innombrables détails à régler, le Pentagone précise qu’il ne sera pas question d’avoir “ni des logements séparés ni des salles de bains séparées” pour les hétérosexuels et les homosexuels (straight and gays). Les armées ont déjà payé assez cher, ne précise-t-on pas dans l’administration de la défense américaine, le fait d’avoir des équipements séparés quand on a commencé à féminiser les armées…
Cette affaire qui a suscité une violente polémique aux Etats-Unis, l’abolition d’un traitement spécial pour les lesbiennes et les gays, a nécessité l’intervention du président Barak Obama lui-même pour que le DADT soit aboli. La balle est aujourd’hui dans le camps des commandants des quatre armées (US Army, US Navy, US Air Force, US Marine Corps) qui doivent présenter début février un plan d’application pour toutes les unités, prévoyant des séances de formation, des présentations Power-Point et des vidéos pour sensibiliser l’ensemble de la communauté militaire américaine.
Résultat, il faudra encore du temps pour que le chef d’état-major des armées le général Mike Mullen puisse “certifier” que les forces sont prêtes à cette révolution dans leur culture macho. Une fois qu’il l’aura fait, il suffira de soixante jours pour que le DADT soit définitivement abandonné, vraisemblablement vers la fin de cette année.
Cette mesure n’est pas rétroactive, et le Pentagone précise bien que les gays et lesbiennes déjà chassés de l’armée après la découverte de leurs inclinations sexuelles ne toucheront pas d’indemnités.
En revanche, il n’y a plus eu d’exclusion des armées pour homosexualité depuis octobre dernier, mais aucune garantie n’a été formellement donnée que d’autres n’interviendront pas avant l’entrée en vigueur du nouveau système : les associations de défense des droits des homosexuels ont saisi le président Obama pour qu’il interdise toute sanction jusqu’à l’adoption du nouveau régime.
Le corps des Marines, souvent mentionné comme étant particulièrement homophobe, a diffusé une vidéo dans laquelle le commandant du corps, le général James Amos, et le Sergeant Major du Corps, Carlton Kent, ont déclaré leur confiance que l’ensemble des Marines américains “continuera à traiter chacun avec respect”.
Une précision importante, et même un sacré revirement, puisque le général Amos avait fait campagne contre l’abolition du DADT car il estimait que tolérer l’homosexualité dans les rangs des Marines pouvait causer “des distractions”, risquant de mettre des vies en danger…
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